Fonds Européens : La Martinique, dernière de la classe !

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Le tableau du suivi des fonds européens à fin 2017 publié par le ministère des outre-mer nous dit quelle est la performance des RUP pour ce qui concerne la consommation des fonds européens à un peu moins de trois ans de la fin du programme 2014-2020.

Ce programme est l’instrument principal de la politique européenne de cohésion qui vise à résorber les disparités économiques et sociales entre les différents territoires de l’Union Européenne et à améliorer les niveaux de bien-être des populations concernées.

Ce sont des fonds importants : la dotation qui a été affectée à la Martinique pour cette période 2014-2020 est de 800 millions d’euros (445 millions pour le Fonds Européen de Développement Régional, le FEDER, 213 pour le Fonds Social Européen, le FSE, 130 pour le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, le FEADER et 11 pour le Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche, le FEAMP).

Ces moyens financiers disponibles servent par exemple à mettre en place le réseau très haut débit pour le numérique, l’extension du port, celle de l’aéroport ou pour l’amélioration des équipements relatifs à l’eau potable, l’assainissement ou le traitement des déchets. Ils servent aussi à soutenir des projets d’entreprises privées. Et ces projets sont nombreux en Martinique.

Reste qu’à la lecture de ce tableau, la Martinique est bonne dernière dans cette compétition pour la consommation des fonds. Elle risquerait même en fin de période la sanction du dégagement d’office et cela est une mauvaise nouvelle, sauf si bien sûr 2018 venait inverser la tendance.

La bonne nouvelle, c’est que la CTM réfléchit actuellement à la mobilisation d’un fonds d’investissement dit « Jeremie » à destination des entreprises locales susceptible de « booster » cette consommation de fonds européens.

Ce fonds « Jeremie » doté de 28 millions d’euros permettrait en effet d’utiliser une partie des fonds structurels pour soutenir les PME. Il serait alimenté à 45% par le FEDER et à 55% par la CTM et des organismes publiques et privés.

Il est l’objet d’une forte attente des entreprises martiniquaises parce qu’il redonnerait de l’oxygène à notre tissu économique.

La balle est maintenant dans le camp de la CTM.

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