Karine ROY-CAMILLE : « le tourisme, premier levier du développement économique de la Martinique »

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Mardi 15 septembre, Karine ROY-CAMILLE était l’invitée du déjeuner-débat de Contact-Entreprises, dont le thème était : « Economie touristique en Martinique : enjeux et perspectives ». La présidente du CMT a pu exposer sa vision aux chefs d’entreprise présents, et échanger avec eux sur les priorités du secteur.

Avec 720.000 visiteurs recensés en 2014 contre 577.000 en 2009, la reprise de l’activité touristique se confirme, même si elle est encore fragile. L’hôtellerie, confrontée à des coûts d’exploitation non concurrentiels et à une durée de haute saison de plus en plus courte, ne parvient pas à relever la tête. Conséquence, le parc hôtelier continue de baisser (-42% entre 2000 et 2014), alors que dans le même temps, les locations saisonnières se développent et deviennent la première solution d’hébergement des touristes.

La nouvelle réforme du tourisme mise en oeuvre à partir de 2011 vise un triple objectif :

  • Augmenter le taux de satisfaction des visiteurs
  • Augmenter le nombre des visiteurs
  • Augmenter les recettes et l’emploi.

Pour y parvenir, tous les leviers sont activés, notamment ceux qui relèvent de l’offre d’hébergements, d’événements et de prestations. Mais c’est surtout en mobilisant la population martiniquaise dans son ensemble, et en l’associant directement aux processus d’accueil que l’activité décollera véritablement. C’est tout le sens des campagnes « créateurs de Paradis » déployés depuis 2011, avec un succès incontestable, puisqu’aujourd’hui 95% de la population est favorable au développement touristique de la Martinique (contre 55% seulement il y a 10 ans !)

Les chefs d’entreprises présents ont pu mesurer la force d’engagement de Karine ROY-CAMILLE, et sa détermination à lever chaque obstacle. Bien que la présidente du CMT souhaite valoriser une offre touristique diversifiée en optimisant chaque niche d’activités, il apparait nécessaire de s’appuyer sur un atout spécifique majeur qui distingue clairement la Martinique du reste du monde. Et si, comme le propose le Livre Bleu de Contact-Entreprises, ce point de différentiation était… notre rhum. Martinique, Terre de Rhum, tout comme l’Ecosse a su construire son image à partir de son whisky. C’est sur cette idée consensuelle que la rencontre s’est terminée, chacun étant convaincu que le développement économique de la Martinique doit s’appuyer massivement sur le levier touristique. Et que les efforts engagés doivent être poursuivis…

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Un commentaire

  1. Le tourisme en Martinique ne peut pas s’appuyer que sur le rhum, nous devons tous y participer à tous les niveaux et offrir le meilleur service, le meilleur attrait, le meilleur accueil, proposer une variété d’activités et de centre d’intérêts la plus large possible et la plus séduisante… Chacun doit se remettre en question, se défaire d’habitudes souvent trop sclérosantes. Les restaurants doivent enfin offrir une gamme de plats et menus plus diversifié que la cuisine locale qui se pratique partout et pas toujours à des prix raisonnables. Une remise en question de la capitale doit aussi se faire, est-il explicable que Fort de France soit une ville incapable de présenter aux touristes étrangers, qui se retrouvent sur le sol français et donc veulent consommer ce qui fait la réputation de la France, une artère commerçante digne de ce nom, comportant des boutiques de marques et de luxe ? Toutes les villes petites ou moyennes en France ont des quartiers voués au shopping. On va me répondre qu’il y a des boutiques à FdeF, oui certes, mais boutiques surannées, pas séduisantes, proposant des articles bas de gamme, souvent fabriqués à l’étranger etc etc… Le développement du tourisme passera aussi par là ou ne se fera pas !

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