La Fedom rencontre le ministre des Outre-mers

0

La Fedom a rencontré le ministre des Outre-mers, et a tenu à tordre le coup aux vieux clichés concernant la vie chère.

Les propos de Victorin Lurel concernant la vie chère ont effectivement troublé les acteurs économiques ultramarins, qui se sont sentis une nouvelle fois injustement stigmatisés. Selon l’article paru dans France-Antilles le 19 juillet dernier, ces propos ont été « mal ressentis par les acteurs économiques », mais le ministre a voulu rassurer les dirigeants d’entreprises en affirmant qu’il n’était pas question d’un retour de l’économie administrée. Il a précisé qu’il n’avait pas voulu stigmatiser les acteurs, mais plutôt des secteurs où il y aurait des abus de position dominante… La Fedom n’est pas opposée aux injonctions structurelles relatives aux abus de position dominante à condition qu’une différence soit faite entre des rentes de situation dues à des monopoles historiques et des positions dominantes dues à la seule performance entrepreneuriale. « La seule position dominante n’est pas caractéristique d’un abus », a souligné Jean-Pierre Philibert, président de la Fedom. 

« Si le droit de la concurrence était spécifique en Outre-mer, ce serait une rupture du principe d’égalité mais si le ministère veut renforcer la lutte contre les abus et la non-transparence, le patronat n’y est pas opposé », estime le président de la Fedom. Victorin Lurel est prévenu : s’il veut tirer des conclusions par rapport aux situations dominantes non abusives, ça serait un mauvais coup porté aux économies d’Outre-mer.

Par ailleurs, la Fedom a mis en doute les chiffres de 30 à 70% d’écart de prix entre l’Hexagone et les Outre-mer. « Il y a un problème, oui, a concédé Jean-Pierre Philibert, mais il faut raison garder. Il ne faut pas généraliser les abus ni stigmatiser les patrons ». Le projet de loi du ministre n’est pas bouclé et celui-ci a assuré qu’il tiendrait compte du point de vue patronal.
Share.

À propos de l'auteur

Laisser un commentaire