Depuis le 25 août 2025, le réseau de transport de la CACEM est quasiment à l’arrêt : bus et TCSP bloqués, des milliers d’usagers sans solution et une économie locale lourdement pénalisée.
Les conséquences se mesurent chaque jour :
- Absentéisme accru : salariés empêchés de se rendre sur leur lieu de travail, employeurs contraints d’accorder des congés ou des RTT.
- Rendez-vous reportés : patients qui renoncent à leurs consultations médicales, professionnels qui manquent des opportunités.
- Productivité fragilisée : commerces, services de proximité et entreprises voient leur organisation bouleversée, parfois jusqu’à la mise en péril de leur activité.
Manuela Amable-Potiron, Présidente de l’Association des usagers des transports de la Martinique, rappelle que la crise ne peut se limiter à un bras de fer syndicat–direction. Elle souligne l’urgence d’un compromis et interpelle sur l’absence de service minimum, pourtant prévu dans la DSP, mais jamais appliqué en Martinique.
Face à l’impasse actuelle, elle en appelle à la solidarité : covoiturage, entraide, bienveillance. Autant de solutions temporaires qui témoignent de la résilience des usagers mais qui ne sauraient se substituer à une politique de mobilité durable et fiable.
Dans un contexte où la Collectivité Territoriale de Martinique a réaffirmé son engagement en faveur d’une plus grande responsabilité et à l’urgence d’obtenir un pouvoir normatif autonome, nos représentants seraient bien inspirés d’agir avec efficacité dans les domaines dont ils détiennent déjà, pleinement et sans partage, la compétence.
La Martinique mérite un transport public à la hauteur de ses enjeux économiques et sociaux. L’avenir de nos entreprises, la continuité de l’éducation, de la santé et du travail dépendent d’une mobilité efficace.